mercredi 26 septembre 2007

L’immigration et l’intégration au Québec:
Trop peu, bien tard, il faut agir

COMMUNIQUÉ
Table de concertation des organismes au service
des personnes réfugiées et immigrantes


Montréal, le 25 septembre 2007 - La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) présentera son mémoire relatif à la planification des niveaux d’immigration 2008-2010 du Québec, mardi le 25 février à 16h00 à la Commission parlementaire sur la Culture à Québec.

À titre de regroupement national de 130 organismes oeuvrant auprès des personnes réfugiées et immigrantes au Québec, nous comptons exprimer nos préoccupations auprès des membres de la Commission parlementaire face au bilan gouvernemental à l’égard de l’accueil et de l’intégration des immigrants et des réfugiés au Québec. Le Québec n’a pas seulement raté les cibles qu’il s’était fixées en 2004 en terme de nombre mais a également privé de nombreux nouveaux arrivants de soutien en omettant d’investir adéquatement dans des mesures d’intégration, de relations interculturelles, de francisation et d’insertion en emploi. Nous déplorons également le peu d’efforts entrepris pour sensibiliser la société d’accueil qui se questionne de plus en plus sur les bienfaits de l’immigration.

« On ne peut que conclure à l’échec des politiques d’intégration de ce gouvernement lorsqu’on observe un taux de chômage trois fois plus élevé que celui de la population en général », constate la coprésidente de la TCRI Anne Marie Rodrigues. «On espère que cette fois-ci, le Premier ministre écoutera la Commission parlementaire et posera les gestes requis pour redresser la situation ». Rappelons qu’en 2004, suite aux dernières consultations sur l’immigration, le gouvernement Charest amputait les budgets d’intégration du ministère de l’immigration (MICC) de 20 millions $

La TCRI est en faveur d’une croissance progressive des niveaux d’immigration en autant que cette augmentation se fasse de manière équilibrée entre les différentes catégories d’immigration (économique, famille et réfugiés). Il est cependant impératif que tout accroissement des niveaux d’immigration soit accompagné de ressources et de mesures gouvernementales additionnelles afin d’offrir des services adéquats en matière d’accueil et d’intégration pour les nouveaux arrivants. «Nous vivons actuellement une crise sévère dans le réseau des organismes de soutien et d’aide aux nouveaux arrivants en terme de ressources. Les réfugiés et les immigrants ne reçoivent pas toujours les services dont ils auraient besoin», rappelle Anne Marie Rodrigues. «Il serait irresponsable pour le gouvernement du Québec d’augmenter les niveaux si nous ne sommes pas en mesure d’offrir des services d’accueil et d’intégration socio-économiques adéquats.

Les organismes de la TCRI demandent au gouvernement du Québec de mobiliser toutes les forces vives pour faire de l’immigration et de l’intégration un projet de société auquel devraient adhérer autant la société civile que les institutions québécoises.

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Information : Stephan Reichhold 514-791-2455 Lien vers le mémoire déposé par la TCRI : www.tcri.qc.ca

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